La mise en place de l’Union économique et monétaire sur le continent européen d’une part, l’interpénétration des marchés et la mondialisation de l’économie de l’autre, ont au cours de ces dernières décennies contribué à brouiller la visibilité et la légitimité de régulation des États-nation traditionnels. Le transfert de souveraineté politique et économique vers les institutions européennes et les grandes organisations internationales ont ainsi libéré un espace à l’échelon infra-étatique, favorisant l’émergence ou le renforcement d’identités et de revendications locales spécifiques et plurielles.
À travers les les divers exemples analysés, les communications regroupées ici témoignent toutes de l’importance prise à travers l’Europe par ces territoires intermédiaires, producteurs d’identités locales fortes et de développement économique et culturel, en même temps que lieux d’expression démocratique et de contre-pouvoirs. Elles reflètent tout à la fois la diversité des formations socio-historiques nationales européennes, et la similitude des questionnements auxquels celles-ci sont actuellement confrontées. Ainsi, quelle lecture peut-on faire des divers « nationalismes périphériques » émergents ou renaissants dans l’Union européenne ? Comment penser le lien entre les différents échelons de représentation identitaire, d’affirmation politico-culturelle et de développement économique, qu’ils soient infranationaux, nationaux ou supranationaux ?
2002, 15 × 21 cm, 10 €, 182 p., dos carré collé, ISBN 2-84269-491-0.
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