La décennie qui vient de s’achever a été d’une prodigieuse fécondité en ce qui concerne les études sur la magie : ouvrages, traductions, nombreux colloques, sans compter les ouvrages consacrés à la plus célèbre des sorcières, Médée [...]

Dace à ce déferlement, l’équipe du SEMA a pensé qu’il pouvait être utile de dresser un bilan en invitant quarante-quatre chercheurs de vingt-huit centres et universités, neuf pays et rtois continents à présenter un état de la question dans leur domaine propre. L’ouvrage s’ouvre par un « Petit guide à l’usage des apprentis sorciers » destiné à familiariser le lecteur avec le vocabulaire de la maie et les pratiques décrites dans les études qui suivent. La conférence inaugurale de Fritz Graf dresse « une sorte de cartographie ... esquissant les phrases majeures de la magie greco-romaine » et conduit les lecteurs jusqu’aux frontières du Moyen Âge. Ainsi préparé, le lecteur, même s’il n’utilise pas tous les jours les incantations lieuses, les aiguilles qui transpercent ou les tablettes aux phrases qui marchent en crabe, ne devrait pas être désorienté par les savantes études qui suivent.

Nous avons voulu rester fidèles aux principes respectés dans les précédents colloques : dominante gréco-latine, ouverture sur les autres civilisations de l’Antiquité et sur les prolongements du Moyen-Âge à l’époque contemporaine. C’est pourquoi dans ce premier volume on trouvera des articles sur Babylone, les Hittites, l’Égypte, les Étrusques, les Celtes, la Bible, les Coptes, les Scandinaves à côté de ceux qui portent sur Platon ou Théocrite.