Collection « Main d’œuvre »

Lieux et non-lieux de l’expérience poétique

Les Grecs appelaient topos le lieu, mais, dès Platon et Aristote, ce nom désigne aussi un lieu poétique, un possible de l’invention rhétorique, cette ouverture par laquelle une « situation » poétique a lieu. Aussi, l’histoire de la poétique occidentale pourrait-elle être vue comme l’histoire des rapports entre les lieux de la terre où habite l’homme, leur transfiguration dans l’expérience - acte, pratique, création - que nous nommons poésie, ou peinture, et la cristallisation de ces lieux-sources en des topiques, des configurations souvent figées ou répétitives, sous lesquelles il faut savoir lire et reconnaître le point d’origine celé, oublié, l’attache à un lieu d’expérience, de naissance, de révélation. Dans ce processus, se fait jour avec une force inattendue une nouvelle figure du poétique, qui, suspendant toute attache à ce qu’on pourrait appeler une « géographie poétique » identifiant le poète ou le poème à un pays, le pense bien davantage comme entre terre et ciel, dans un rapport plus essentiel ou plus élémentaire à ce qui n’a pas de nom propre, qui ne répond à aucune toponymie, mais se donne dans l’avoir-lieu même de l’acte poétique.

2001, 15 × 21 cm, 15 €, 224 p., dos carré collé, ISBN 2-84269-468-6.

Coll. « Main d’œuvre », ISSN 1295-1897.


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